[J 04] FCMB - AU Schiltigheim : 75 - 56

Gitta : « Aucune raison de nous emballer »

Victorieuse de ses trois premiers matches, l’équipe mulhousienne tentera de continuer sur sa lancée demain (17 h) au Palais des sports face à l’AU Schiltigheim.

Pour le moment, tout se passe bien pour le FC Mulhouse (N2), invaincu depuis le coup d’envoi de la saison. Si Mathieu Gitta est le premier à s’en réjouir, il n’en reste pas moins prudent et méfiant au moment d’accueillir l’AU Schiltigheim, demain (17 h) au Palais des sports.

Votre début de saison est-il conforme à vos attentes ?
Avec trois victoires en trois matches, nous pouvons difficilement dire le contraire ! Nous nous en étions bien sortis durant notre préparation avec une seule défaite en dix matches, contre Souffelweyersheim (Pro B), mais nous étions ensuite repartis de zéro, et donc dans l’inconnu, au moment du coup d’envoi de la N2. Pour l’instant, nous n’avons pas à nous plaindre, mais il est malgré tout hors de question de nous endormir sur nos lauriers. Le championnat est long, et il ne fait que commencer.

Ces trois premières victoires ne risquent-elles pas de vous faire tomber dans un excès de confiance ?
Non, absolument pas. Elles nous donnent confiance en nous, c’est tout. Nous sommes un groupe assez expérimenté et nous savons que nous n’avons aucune raison de nous emballer. D’autant que notre staff veille au grain et maintient la pression en nous rappelant que nous devons continuer à travailler et à en faire toujours plus, et bien sûr ne jamais prendre aucun de nos adversaires à la légère.

Lors de votre dernier match, vous avez écrasé Saint-Dizier (72-117) : comment expliquez-vous ce score impressionnant ?
Nous nous attendions à un match difficile et nous l’avons donc abordé le couteau entre les dents. Nous sommes tout de suite entrés dans le vif du sujet, nous avons démarré sur les chapeaux de roue et nous avons ensuite fait preuve d’une certaine adresse jusqu’au coup de sifflet final. Par ailleurs, l’un des joueurs du cinq de base bragard, Pierre Bonnelalbay, a été victime d’une grosse entorse à une cheville dès les premières minutes de la partie et n’a donc pas pu tenir son rang, ce qui a aussi changé la donne. Cela dit, le score final ne reflète pas forcément la différence de niveau réelle entre les deux équipes.

« Rester invaincus à domicile »

Le FCM version 2013-2014 est-il plus fort que son prédécesseur ?
C’est difficile à dire. Disons qu’il est a priori plus expérimenté. Mais la saison passée, même si le résultat final n’a pas été à la hauteur de nos espérances, nous avons montré que nous avions les ressources nécessaires pour nous sortir d’une situation très délicate. Nous étions au fond du trou, mais nous avons réussi à nous reprendre et à terminer la saison en boulet de canon - avec sept victoires d’affilée, ndlr - grâce à nos qualités humaines. Cette fois, j’espère que nous serons tout aussi solidaires, et qu’en plus les résultats suivront !

Quel est votre objectif ?
Gagner le prochain match ! Nous ne pouvons pas en dire plus ou faire de calculs parce que trop de paramètres peuvent entrer en ligne de compte.

Comment abordez-vous votre prochain match, face à l’AU Schiltigheim ?
En sachant que nous devons faire attention. L’AUS vient de s’offrir deux montées successives et est donc dans une bonne dynamique. Elle développe un jeu rapide, essentiellement basé sur le un contre un. À nous de faire ce qu’il faut, de procéder aux ajustements tactiques nécessaires, pour essayer de contrer ses joueurs. Comme Cuneyt Cayir, l’ancien Mulhousien, qui aura à cœur de briller au Palais des sports et que nous allons surveiller de très près. De toute façon, l’un de nos objectifs est de rester invaincus à domicile. La saison dernière, nous avons perdu un match sur nos terres - mi-janvier face à Cergy-Pontoise 57-62, ndlr - et c’était un match de trop.

Le FCM fait le boulot

Quatre matches, quatre victoires : les joueurs du FCM, les seuls, avec les Tremblaysiens, à être encore invaincus, réalisent pour l’instant un sans-faute en ce début de championnat. Leur dernière victime ? L’AU Schiltigheim, battue hier au Palais des sports malgré une belle résistance (75-56).

Les Mulhousiens ont pourtant eu du mal, dans un premier temps, à se défaire d’adversaires accrocheurs et agressifs. Car s’ils ont fait de la défense leur cheval de bataille, ils ne sont pas les seuls, et les Schilikois, qui ont certes moins d’expérience à ce niveau mais ont de l’énergie à revendre, ne sont pas en reste dans ce registre. S’ils mènent les débats, les Haut-Rhinois ne parviennent pas à prendre réellement leurs distances, malgré un Mario Porter omniprésent, auteur de 12 des 22 points marqués par son équipe durant un premier quart-temps quelque peu laborieux.

Dans la foulée, le deuxième ne sera pas forcément meilleur pour une formation locale qui manque d’adresse (16 paniers sur 44 tirs à 36 % dont 3/13 à 3 points à 23 % et 3/9 LF à 33 % en première période) alors même qu’elle domine le rebond offensif (18 contre 2 durant ce même laps de temps). « Nous avons eu beaucoup d’adresse durant nos trois précédents matches, nous en avons eu beaucoup moins cette fois-ci, nous avons raté pas mal de tirs ouverts » , constatait Jamel Benabid au coup de sifflet final. « De toute façon, il est impossible de compter sur ce seul paramètre pour avoir gain de cause. »

Une zone efficace

Au retour des vestiaires, en revanche, ses joueurs s’affirmaient davantage. Ils changeaient leur fusil d’épaule et optaient pour une défense de zone qui portait rapidement ses fruits. En face, les promus avaient beau jeter toutes leurs forces dans la bataille, ils n’avaient pas les armes pour enrayer une machine mulhousienne montant rapidement en régime. Nettement plus maladroits qu’en première période, notamment aux lancers francs (3/4 à 75 % à la 20e , 13/24 à 54 % à la 40e ), dominés au rebond (36 contre 51), multipliant les pertes de balle (8 puis 13), les protégés de Mohamed Benrabah n’étaient plus en mesure de contester la suprématie d’une formation qui caracole en tête de la poule D de N2. Sur les bons rails, celle-ci conservait la mainmise sur les débats, comptant jusqu’à 23 points d’avance (66-43 à la 33e , 73-50 à la 38e ) pour finalement s’imposer une nouvelle fois en toute logique face à des Bas-Rhinois qui ne se sont malgré tout jamais résignés à leur sort.

« Nous avons rempli notre contrat » , se réjouissait Jamel Benabid. « Nous voulions limiter l’AUS, qui jusqu’à présent tournait en moyenne à 72 points par match, à 55. Dès que nous resserrons les vis en défense, nous développons un jeu rapide et de contre-attaques qui peut faire mal. »

Les Schilikois, même s’ils ont donné du fil à retordre aux Mulhousiens, l’ont à leur tour constaté à leurs dépens.

FC Mulhouse – AU Schiltigheim 75-56.
Palais des sports.
Quart-temps : 22-15, 16-14 (38-29), 22-12, 15-15.
Arbitrage de MM. Ortillon et Staudt.
Environ 500 spectateurs.

FCM : 29 paniers sur 76 tirs (38 %) dont 7/24 à 3 points (29 %) ; 10/19 LF (53 %) ; 51 rebonds (Blanqué et Porter 13) dont 30 défensifs (Porter ; 21 passes décisives (Godin 6) ; 14 interceptions (Blanqué 5) ; 16 pertes de balle (George 4) ; 2 contres ; 18 fautes.
Les points : Porter 22, Walter 13, Godin 9, Gitta 9, Blanqué puis Bichard 12, George 9, Szkucz 1, Montabord, Sako.

AUS : 18 paniers sur 55 tirs (33 %) dont 7/23 à 3 points (30 %) ; 13/24 LF (54 %) ; 36 rebonds (Cayir 5) dont 26 défensifs (Cayir 5) ; 12 passes décisives (Cayir et Delfour 3) ; 11 interceptions (Delfour 4) ; 21 pertes de balle (Delfour 7) ; 0 contre ; 19 fautes.
Les points : Plumeré 6, Delfour 4, Lamadji 4, Mosser 2, Bucher puis Marhoukh 17, Grants 8, Habassi 7, Cayir 4, Nerome 4.

le 14/10/2013 à 05:02 Sandrine Pays