Mise en place de la nouvelle équipe

ITW de notre coach Jamel ce jour dans l'Alsace :

L'Article de l'Alsace

Benabid : « Un parcours exceptionnel »

Même s’ils ont concédé deux défaites d’affilée en quart de finale des play-offs de Nationale 1 face à Chartres, les joueurs du FC Mulhouse n’ont pas de regret à avoir à l’issue d’une saison ponctuée par une sixième place inespérée pour des promus, comme le rappelle leur entraîneur Jamel Benabid.

Battus en quart de finale aller et retour des play-offs de N1 par Chartres (82-79 puis 85-60), les joueurs du FC Mulhouse terminent leur saison sur ces deux défaites. Mais ils gardent la tête haute, car ils viennent de boucler un parcours exceptionnel pour des promus, comme le souligne Jamel Benabid, leur entraîneur, ravi de la sixième place décrochée à l’issue du championnat.

Jamel, votre saison est terminée, vous êtes en vacances depuis vendredi soir…

Effectivement. Mais nous allons encore faire l’un ou l’autre entraînement d’ici la fin du mois.

Vous tombez en play-offs contre Chartres, qui vous a battus quatre fois en quatre matches cette saison : c’est votre bête noire ?

Non, parce que tous les matches ont été différents. À deux reprises, en championnat là-bas, en play-offs ici, nous avons été dans le coup pratiquement jusqu’au bout et à deux doigts de l’emporter. Ce qui n’a en revanche pas été le cas lors des deux autres rencontres.

Qu’est-ce qui vous fait perdre vendredi ?

Grâce à leur victoire au Palais des sports, les Chartrains avaient pris l’ascendant psychologique. Ils voulaient de surcroît décrocher leur billet pour le Final Four sans avoir à en passer par un match d’appui. Ils sont donc entrés dans la partie avec beaucoup de détermination. De notre côté, nous étions privés d’Eric Boateng, notre point d’ancrage dans la raquette, ce qui nous a porté préjudice. Sans lui, nous avons été dominés au rebond et nous n’avons pas pu mettre en place notre relation intérieur-extérieur et extérieur-intérieur.

Vous avez de toute façon perdu toute chance de passer ces quarts de finale il y a une semaine en vous inclinant au Palais des sports…

C’est certain. Cette défaite à domicile nous laisse d’ailleurs beaucoup de regrets. Si nous avions gagné chez nous, la donne aurait été totalement différente vendredi soir à Chartres.

« Nous n’avons jamais paniqué »

Que faut-il retenir de ces play-offs ?

Les équipes qualifiées pour le Final Four (Ndlr : Vichy, Blois, Chartres, Saint-Vallier ou Rueil qui s’affrontent cet après-midi) sont toutes des habituées de la N1, qui possèdent une certaine expérience à ce niveau et ont pour certaines déjà pris part aux play-offs. Face à elles, nous avons manqué de maturité collective. N’oublions pas que l’équipe s’est construite en décembre seulement (Ndlr : avec l’arrivée de Ron Yates, Mathieu Bigote et Eric Boateng) et qu’elle a malgré tout réalisé un parcours exceptionnel en terminant à la sixième place à l’issue de la saison régulière.

Et que faut-il retenir de la saison ?

Nous avons connu des hauts et des bas. Nous avons démarré le championnat par six défaites, mais nous n’avons jamais paniqué et nous avons procédé aux réajustements indispensables pour rehausser le niveau de l’équipe. Au final, nous avons réalisé une saison magnifique, avec une participation aux play-offs à la clé. À titre de comparaison, Chartres dispute là ses premiers play-offs après quatre saisons en N1...

Quel sentiment prédomine aujourd’hui : la satisfaction d’avoir accompli une saison remarquable ou la déception liée à votre élimination des play-offs en deux matches ?

La satisfaction. Parce que nous avons trouvé les ressources nécessaires pour repartir de l’avant lorsque nous étions au plus bas. Et parce que nous sommes les plus performants sur le cycle retour (Ndlr : avec 12 victoires en 15 matches). J’aurais signé des deux mains pour ça en octobre ou en novembre dernier !

Vous aviez à votre disposition un effectif de 13 joueurs. C’est un avantage ou un inconvénient ?

Ni l’un ni l’autre. N’oublions pas que cette situation est la résultante des blessures auxquelles nous avons dû faire face. Quand il a fallu se passer de l’un ou l’autre élément, nous étions bien contents d’avoir un effectif aussi fourni, même si certains joueurs se sont par la force des choses retrouvés sur le banc de touche. Mais un équilibre d’équipe, une hiérarchie se sont mis en place naturellement.

Choisir tel ou tel joueur, c’est compliqué, non ?

Oui, bien sûr. Ce n’est jamais évident d’écarter untel ou untel. Mais d’un autre côté, je le répète, disposer d’autant de joueurs permet de faire face aux blessures et aussi de s’adapter en fonction de l’adversaire.

La saison prochaine, aurez-vous autant de joueurs à votre disposition

Non. Nous reviendrons à la normale, si je puis dire, avec neuf ou dix joueurs et des jeunes. Cette saison, la situation était exceptionnelle.

« Je ne veux surtout pas repartir de zéro »

Avez-vous commencé à discuter avec les joueurs par rapport à la saison prochaine ?

Pas encore. Nous voulions d’abord terminer la saison en cours. Nous avons prévu de tous les voir dans les prochains jours.

Avez-vous déjà pris des décisions, dans un sens ou dans l’autre ?

Non. Nous n’avons rien décidé pour l’instant. Nous devons d’abord faire le point avec les joueurs, savoir qui veut continuer et qui veut arrêter. En ce qui me concerne, je ne veux surtout pas repartir de zéro. Nous devons travailler dans la continuité et miser sur la stabilité de l’effectif.

En aurez-vous les moyens financiers ?

Je l’espère. La saison prochaine, le championnat va être encore plus dur, avec l’arrivée de places fortes du basket comme Aix-Maurienne, qui descend de Pro B, ou encore Caen et Berck, qui montent de N2, et quatre relégations en prime. Il va donc falloir être armés pour faire face à une concurrence toujours plus féroce et tenir sur la durée afin de ne pas vivre, par exemple, la même mésaventure que Tarbes, qui s’est écroulé en cours de route après avoir longtemps été aux avant-postes.

Propos recueillis par Sandrine Pays