Départs, Arrivées, toutes les news ou bruits de couloirs sont ici !

L’entraîneur du FCM basket, Jamel Benabid, qui vient de rater d’un rien l’accession en Nationale 1, veut aller de l’avant. Et rêve de disposer de moyens plus importants pour y parvenir alors que plusieurs joueurs sont sur le départ.

Le FC Mulhouse est peut-être à un tournant de son histoire. Après deux montées successives – de la Prénationale à la N3, de la N3 à la N2 - il vient de rater d’un rien l’accession en Nationale 1 à l’issue d’une saison exemplaire. Aujourd’hui, alors que plusieurs joueurs sont sur le départ, les données sont simples : soit l’équipe dispose de moyens plus conséquents et peut se montrer légitimement ambitieuse, soit elle continue à faire avec les moyens du bord… et advienne que pourra. Jamel Benabid, l’entraîneur du FCM, fait le point.

Avec du recul, quel est votre sentiment après les play-offs et l’accession en N1 ratée d’un rien ?

Je suis partagé entre la satisfaction et la frustration. Satisfaction d’avoir vu les joueurs aller au bout d’eux-mêmes en tenant tête à des adversaires taillés pour la N1. Frustration d’être passé aussi près de la victoire dimanche, lors du troisième et dernier match de ces play-offs, et donc de l’accession en N1. Plus je refais l’analyse du match, plus je me dis que nous étions vraiment à deux doigts de réaliser un exploit. Même si les Monégasques, qui ont terminé en tête de leur poule et ont ainsi bénéficié de l’avantage du terrain, méritent de monter à l’échelon supérieur.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire la saison prochaine…

Ce n’est pas parce que nous avons joué les premiers rôles cette saison que nous allons les rejouer la saison prochaine. Aujourd’hui, nous n’avons aucune garantie sur l’avenir. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que la N2 sera comme toujours très relevée. D’autant que d’après les bruits qui courent, certaines équipes recrutent déjà à tour de bras.

Et vous, aurez-vous les moyens de faire pareil ?

C’est toute la question ! Cette saison, nous avons réussi quelque chose d’exceptionnel avec un budget compris entre 160 000 et 170 000 euros, l’un des plus faibles de la N2. Si nous voulons avoir une chance de faire mieux, donc d’être réellement ambitieux, nous devons nous renforcer. Ce qui a un coût. Nous pouvons bien sûr continuer comme nous l’avons fait jusqu’à présent, avec les moyens du bord. Mais ça ne marchera pas toujours.

Quelle est la tendance du moment ?

Je dois voir Alain Dieterlen, le président du club, jeudi matin, pour faire le point et définir les orientations futures. Les données sont simples : soit nous avons les moyens de jouer les premiers rôles et de monter en N1, soit nous ne les avons pas et nous continuons à végéter en N2. Dont il est, je le répète, très difficile de s’extraire. À titre d’exemple, le BC Souffelweyersheim a mis quatre saisons pour y arriver, l’AS Monaco deux.

En attendant, vous savez déjà que vous allez perdre un certain nombre de joueurs, Martin Novak, Thibaut Riff, Alexis Szkucz, voire Médéric Aubry…

Effectivement. Martin et Thibaut vont quitter la région pour poursuivre leurs études. Le premier va aller à Paris, le second à l’étranger. Alexis, lui, va suivre une nouvelle formation professionnelle et aura d’autres priorités – il va retourner au CCSL Rixheim. Enfin Médéric va peut-être être muté et retourner chez lui, en Auvergne.

En revanche, Mathieu Gitta, Jérôme Kupferlé, Jérôme Lentz, Thomas Merceret, Jean-Michel Montabord, Mario Porter, Kevin Walter, sont sûrs de rester ?

A priori, oui. Même si Jérôme Kupferlé, qui entre parenthèses a montré des choses intéressantes lors de ces play-offs, ne sait pas encore où il va poursuivre ses études, à Colmar ou à Strasbourg, et ne sait donc pas s’il restera avec nous. Il sera fixé sur son sort dans quelques semaines, tout comme Médéric. Or, la période des mutations va du 15 mai au 15 juin.

Vous avez déjà des pistes, des contacts ?

Bien sûr, même si je ne peux pas en dire plus. Nous allons tenter quelques coups, comme par le passé. Il faut reconstruire et rebondir tout en gardant le remarquable état d’esprit qui fait notre force. Avec le renfort d’un meneur, et aussi celui d’un ou deux intérieurs, si Médéric Aubry ne reste pas, afin que Mario Porter puisse jouer en alternance sur les postes 3 et 4.

Mario Porter, justement, a-t-il vraiment rempli son rôle de leader ?

La force de l’équipe, c’est son collectif et à ce titre, Mario, qui a par ailleurs terminé meilleur marqueur de la Nationale 2, a parfaitement tenu son rôle, notamment en défense. Je suis satisfait de sa saison.

À titre personnel, vous êtes prêt à rempiler quels que soient les moyens mis à votre disposition ?

Avec Jean-Pierre Zuttion, mon assistant, je viens de vivre quelque chose d’exceptionnel, que j’ai envie de revivre. Et je ne suis pas le seul. Il y a un réel engouement autour de l’équipe, avec une affluence, en termes de spectateurs, plus que correcte par rapport à notre niveau. Nous sommes prêts à retourner dans l’arène. Et à nous battre pour aller de l’avant.

le 17/05/2012 à 05:00 par Propos recueillis par Sandrine Pays